- Le MSCI World progresse : +1,7 %.
- Les taux reculent : 4.50% pour le 10 ans US, 2.51% pour le 10 ans allemand.
- Les matières premières baissent, le pétrole à 78$/bl.
- Le Bitcoin en léger recul à 63 000$.
- Le dollar reste autour à 1.07$/€.
- La volatilité, mesurée par le Vix plonge à 13.
Ces chiffres sont actualisés à la clôture des marchés du vendredi 03 mai 2024.
Cette semaine les marchés sont montés profitant de l’éloignement du risque de voir la Fed monter les taux pour combattre le rebond de l’inflation suite à des chiffres de l’emploi US mitigés. Vous pouvez aussi nous suivre au quotidien sur X (ex Twitter) pour des réactions sur l’actualité financière.
L’emploi américain donne des signes de ralentissement
Les investisseurs anticipaient 240 mille créations d’emploi en avril. Il n’y en a eu que 175 mille, bien moins que prévu donc et les mois précédents ont, comme d’habitude, été revus à la baisse. Le taux de chômage remonte aussi d’un tic à 3,9%. Enfin, les revenus ont moins progressé qu’anticipé, ce qui est une bonne nouvelle pour la Fed dans sa lutte contre l’inflation. Ces chiffres confirment que le marché de l’emploi est en train de se tempérer et sont un grand soulagement pour les investisseurs. En effet, avec ces chiffres s’éloigne le spectre de la hausse des taux.
Jerome Powell, président de la FED, estime une hausse des taux peu probable
Même si avec cette formule il se garde la possibilité malgré tout de monter les taux, ses déclarations étaient très attendues par les investisseurs. Beaucoup craignaient que face à la hausse de l’inflation aux US ce derniers mois, la Fed ne change sa politique en adoptant un biais haussier sur les taux. Il estime toujours que le prochain mouvement sera une baisse mais qui, pour le moment, doit être repoussée à plus tard.
C’est le retour de la croissance en Europe !
Au premier trimestre la croissance aura été de 0,3%, dépassant tous les espoirs des analystes. La croissance reste inégale selon les pays. Le Portugal et l’Espagne tire la croissance avec 0,7% chacun. Les poids lourds que sont l’Allemagne et la France sont à la traine avec seulement 0,2%. Mais la récession est évitée. Comme l’inflation reste à 2,4%, on peut espérer une baisse des taux de la BCE pour supporter ce rebond.
La Banque du Japon intervient pour soutenir le yen
On s’y attendait, la BoJ ne pouvait laisser le yen s’effondrer comme cela. Après avoir atteint plus bas de 160Y/$, la banque centrale a procédé à une série d’achat pour un montant avoisinant les 60 milliards de dollars de yen. Cette intervention a ramené la devise à 152Y/$. Pas sûr que cela soit suffisant à moyen terme tant la pression est forte sur le yen due au fait que ses taux sont si bas. En attendant, les spéculateurs adeptes du carry trade ont dû souffrir !
L’OCDE réhausse ses prévisions de croissance
Après le FMI il y a 15 jours, c’est au tour de l’OCDE de nous faire part de prévisions plus optimistes pour la croissance mondiale. Elle remonte ses projections de 2,9% à 3,1% pour 2024. Comme pour le FMI, l’institut est plus optimiste pour les US, mais aussi pour l’Inde et la Chine. Cette dernière serait-elle en train de rebondir ?
La Chine cherche à sortir de la crise immobilière
C’est une crise qui dure. Cela fait maintenant plus de 2 ans que le secteur immobilier s’enfonce malgré tout un tas de mesures de soutien déjà mises en place. Les prix ont baissé de 45% sur un an et les transactions de 13 % rien que sur le mois de mars. Le gouvernement cherche actuellement des solutions pour gérer le stock de biens invendus. Par ailleurs, la banque centrale de Chine pourrait à nouveau baisser les taux pour soutenir l’activité rebondissante.
Les voisins de la Chine ont le vent en poupe
Tandis que l’Empire du Milieu cherche à sortir de l’ornière, l’économie de ses voisins se porte à merveille. La croissance du PIB est au plus haut depuis 3 ans au premier trimestre grâce à l’envolée de la demande pour l’IA, qui booste se exportations de matériel de haute technologie. La Corée du Sud a, de son côté, rapporté une hausse importante de ses exportations d’automobiles et de semi-conducteurs.
Les actions encore soutenues par les rachats
Dans un contexte de croissance solide des bénéfices, Goldman Sachs a revu à la hausse ses prévisions de rachats d’actions aux États-Unis, les portant à 925 milliards de dollars, soit une augmentation de 13 % d’une année sur l’autre. La société prévoit également que les entreprises du STOXX 600 reverseront 5 % de leur capitalisation boursière sous forme de dividendes et de rachats cette année. Voilà qui devrait soutenir les cours.
Le risque géopolitique plane toujours
Cette semaine la Turquie a annoncé arrêter ses échanges commerciaux avec Israël coupant ainsi certaines importations en ciment, cuivre ou aluminium. Par ailleurs, le Congrès américain a voté l’interdiction de l’importation de la Russie d’uranium enrichi. Voilà qui devrait faire encore monter les prix. En 2022, la Russie a fourni environ 24 % de l’uranium utilisé par les réacteurs américains, dont elle était le premier fournisseur étranger. Le pays espère l’aide du Canada, de la France ou encore du Japon pour l’aider à faire fonctionner ses centrales.
Moody’s maintient la note de la dette brésilienne
Après la France la semaine dernière, Moody’s a confirmé la note du Brésil de Ba2. L’agence est même passée positive sur le pays grâce à une croissance économique qui devrait se renforcer.
Javier Milei en passe de gagner son pari ?
L’Argentine a baissé les taux de 60% à 50%. Les efforts colossaux mené pour couper les dépenses de l’état pourrait permettre de voir l’inflation reculer jusqu’à 10% (sur un mois !). Les taux étaient à 133% quand il a été élu.
Calendrier de la semaine
Principaux chiffres macroéconomiques pouvant faire bouger les marchés cette semaine :
- La production industrielle en Allemagne est attendue en légère hausse en mars.
- Les importations/exportations chinoises en avril sont attendues en hausse.
- La croissance du UK au premier trimestre est attendue en légère hausse.
- L’inflation en Chine pour le mois d’avril est attendue en légère hausse sur un an.
- L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan est attendu en baisse pour le mois de mai.
Philippe de Gouville
CEO et co-fondateur d’Ismo
Philippe vous propose chaque semaine son analyse de l’actualité des marchés financiers sur le blog Ismo. Retrouvez ses précédentes analyses dans la catégorie Actualités du blog.